Afrique du sud

 

    En tant que 8ème producteur mondial d’OGM, l'Afrique du Sud est un précurseur (comme les États-Unis adoptant les OGM en 1996) ayant adopté comme dans la grande majorité des cas dans les pays en voie de développement les OGM sans le moindre débat ni la moindre considération pour les agriculteurs avec pour seule mentalité: “nous ouvrons grand nos portes pour toute technologie augmentant le rendement par hectares”.

Suite à la fausse euphorie de 1996 à 2001, L'Afrique du sud s'est retrouvée obligée de proposer un véritable programme de restructuration financière et structurelle des OGM.

Ce plan a été appelé PPMA (Programme de production alimentaire massive) ayant été introduit en 2002. Il a été présenté comme le "programme phare" de la stratégie de Révolution verte du gouvernement et son objectif était d' "ouvrir le potentiel agricole dans les zones sous-développées". L'ECDA pense que, si les agriculteurs adoptent ces nouvelles technologies, la province pourra accroître sa production de maïs et devenir autosuffisante au bout des cinq ans du projet. L'objectif du Programme est dans un lointain horizon d'obtenir le seuil de 200 000 foyers ruraux autosuffisants en hydrates de carbone et en protéines (OGM) à l'issue du programme.

Suite à ce projet très ambitieux on pourrait penser que le plan est extrêmement construit et complexe mais malheureusement le plan reste extrêmement simpliste, il y a une absence totale de dialogue avec les agriculteurs qui doivent être mobilisés. Toute la rhétorique est là.  Il y a des "partenariats public-privé entre le gouvernement, l'agrobusiness et les entrepreneurs locaux (avec les contribuables qui fournissent les fonds et le secteur privé qui encaisse les profits). Le problème de ce plan qui garantit la "sécurité alimentaire" qui devrait être atteinte en subventionnant les  engrais, les pesticides et les semences (semences hybrides et GM) et en consolidant et mécanisant la terre, c'est qu'il y a une négligence totale des récentes études qui condamne ces pratiques et qui recommandent que les politiques en faveur des pauvres traitent les déséquilibres structurels, basés sur les réalités des populations rurales et soutiennent leurs fragiles réseaux sociaux et économiques. Ces réseaux jouent un rôle vital dans la résilience de la communauté, et l'impact immédiat du PPAM a été de désorganiser les structures et les pratiques communautaires existantes en imposant une approche technique qui favorise certains touts en excluant d'autres.

Ce plan prétend pouvoir supprimer les inégalités sociales en valorisant tous les agriculteurs par des subventions peu importe les catégories sociales ayant des terres répondant à des critères spécifiques. Mais le problème c'est que ces critères sont beaucoup trop exigeants: seuls les villages possédant le meilleur potentiel agricole ont été sélectionnés. Cela seul garantit un résultat qui n'est pas représentatif. La pluviométrie annuelle moyenne doit être au moins de 500 mm, et tomber entre le 1er novembre et le 30 avril, où il doit y avoir une irrigation fiable. Les sols doivent avoir une profondeur d'enracinement de 600 mm et une pente qui n'excède pas 6%; et seules les parcelles d'au moins 50 hectares sont acceptées. Ces critères ne correspondent quasiment qu'aux riches agriculteurs ayant pu acheter les meilleurs parcelles ou les chanceux ayant hérité des bonnes parcelles mais cela n'est pas donné à tout le monde. De plus le projet repose sur la coopération de la communauté et la réunification des parcelles communales pour former des champs plus vastes. Cela veut dire forcer l'ensemble du village à participer. Malgré les annonces du gouvernement sur la réussite de ce projet, le projet se révèle actuellement un échec du point de vue social.

La première année, les agriculteurs reçoivent leurs semences, leurs engrais et leurs pesticides gratuitement, et le gouvernement apporte le financement par l'intermédiaire de la banque Uvimba. La seconde année les agriculteurs doivent commencer à rembourser les subventions du gouvernement, et ils doivent avoir rembourser l'ensemble de la somme au terme des cinq années. Les agriculteurs sont responsables de la récolte et de la commercialisation de leurs cultures. Dans le cadre de sa campagne de mécanisation, le gouvernement fournit des prêts aux entrepreneurs pour acheter de l'équipement et les paie pour préparer et planter les champs. Ces entrepreneurs peuvent aussi participer comme agriculteurs, et la plupart profitent de cette opportunité. Dès le début, l'intention du PPAM a été d'obtenir des résultats rapides: à la fin de 2007, 421 projets, touchant 15 099 foyers et couvrant plus de 50 000 hectares, ont été agréés. En partie à cause de son envergure, le programme est officiellement vu comme un grand succès. Le Ministre de l'agriculture a annoncé que, au vu de la réussite du programme, il accroîtrait son budget de 13 millions $US en 2007 à 27 millions $US en 2008/9.

 

Un récent échec en 2009 avec le maïs NK603

Alors que le maïs OGM est adopté par plus de 69 % des fermiers en 2009 les agriculteurs de l'Afrique du sud ont souffert de plusieurs milliards de pertes sur 82.000 hectares à cause de trois variété de maïs ayant été soumis à des erreurs de transgénèse au sujet de la fertilité de la plante . En effet la plante se développe normalement avec une bel couleur jaune mais s'était retrouvé quasiment privé de la capacité à produire des graines rendant le maïs immangeable. Monsanto s'est immédiatement prononcé pour indemniser les pertes qui s'élevaient à plusieurs millions de dollars. Le gouvernement sud-africain s'est immédiatement prononcé en faveur de Monsanto en essayant de minimiser l'affaire pour éviter de s'attirer les fureurs de l'opinion preuve d'un manque de recul sur l'adoption des OGM.

Nuancer l'importance des OGM en Afrique du sud

Bien que l'implantation des OGM en Afrique du Sud puisse être considérée comme un échec suite au manque de réflexion derrière les plans de restructuration, les pertes et les risques possible sur la toxicité des OGM. Il faut avouer les faits pour l'instant les OGM n'ont que failli par erreurs humaines et une mauvaise utilisation des conditions d'emplois que l'on ne retrouve que dans les pays émergents.

Ce tableau lui montre clairement qu'on peut dire tout ce qu'on veut les OGM, il augmente quand même la production quitte à faire des sacrifices. 

 

 

 

    Conventional
kg grain/kg seed
Bt kg grain/kg seed HT kg grain/kg seed BR kg grain/kg seed
2005/06 n 61 37 21  
Std dev 275 250 256
Mean 440 537 481
Mean difference to conv   22% 9%
t-Stat   1.79 (0.039) 0.621 (0.269)
2006/07 n 38 22 35
Std dev 335 376 477
Mean 451 470 875
Mean difference to conv   4% 94%
t-Stat   0.192 (0.424) 4.359 (0.000)
2007/08 n 28 12 38 19
Std dev 839 1,296 949 1,205
Mean 1,869 2,261 2,062 2,263
Mean difference to conv   21% 10% 21%
t-Stat   0.963 (0.176) 0.869 (0.194) 1.236 (0.113)
2009/10 n 16 0 67 15
Std dev 612   577 615
Mean 1,707   1,880 1,910
Mean difference to conv     10% 12%
t-Stat     1.025 (0.158) 0.918 (0.183)
Source: Author surveys

 

 

Ce tableau lui montre clairement qu'on peut dire tout ce qu'on veut les OGM,il augmente quand meme la production quitte à faire des sacrifices. 

    Conventional
kg grain/kg seed
Bt kg grain/kg seed HT kg grain/kg seed BR kg grain/kg seed
2005/06 n 61 37 21  
Std dev 275 250 256
Mean 440 537 481
Mean difference to conv   22% 9%
t-Stat   1.79 (0.039) 0.621 (0.269)
2006/07 n 38 22 35
Std dev 335 376 477
Mean 451 470 875
Mean difference to conv   4% 94%
t-Stat   0.192 (0.424) 4.359 (0.000)
2007/08 n 28 12 38 19
Std dev 839 1,296 949 1,205
Mean 1,869 2,261 2,062 2,263
Mean difference to conv   21% 10% 21%
t-Stat   0.963 (0.176) 0.869 (0.194) 1.236 (0.113)
2009/10 n 16 0 67 15
Std dev 612   577 615
Mean 1,707   1,880 1,910
Mean difference to conv     10% 12%
t-Stat     1.025 (0.158) 0.918 (0.183)
Source: Author surveys