Devant le manque de confiance que nous avions sur les études non indépendantes (réalisé par les producteurs d'OGM) qui ne reflété qu'une partie de la réalité, nous avons décidé de nous focaliser sur les études indépendantes étant plus crédible et réflétant une vision non biaisée qui donnera par forcément un bilan favorable aux OGM.
Plusieurs études indépendantes ont été réalisées sur les OGM. Nous en avons retenu deux.
L'étude Séralini
Pendant deux ans, l'équipe du Professeur G-E Séralini a suivi un groupe de rats témoins et 200 autres rats répartis en trois groupes : L’un était nourri avec du maïs OGM, le deuxième nourri au même maïs traité avec du Roundup, et le troisième avec du maïs non-OGM traité au Roundup. « Le premier rat mâle nourri aux OGM meurt un an avant le premier témoin. La première femelle huit mois avant. Au 17e mois, on observe cinq fois plus de mâles nourris avec 11% de maïs (OGM) morts. »
Néanmoins, cette étude est très contestée.
L’étude, d’après son auteur, est la première effectuée à long terme. Mais contrairement à ce qui a pu être affirmé dans la presse, il y a bien eu des études à long terme sur des rats ou d’autres animaux avant celle-ci. L’apparition de risques sanitaires graves est d’ailleurs très peu probable, car, depuis plus de dix ans, aux USA et ailleurs, les animaux sont nourris aux OGM, y compris les reproducteurs, et aucun problème de santé n’a été remarqué. Les mutations génétiques ne subissent aucune évaluation de risques. Pourtant, dans chacun de ces cas, les mutations sont totalement aléatoires et bien moins maîtrisées que la transgénèse.
L’étude est pointée du doigt par beaucoup de scientifiques : Les rats utilisés appartenaient à une souche connue pour développer spontanément des cancers. La richesse de leur alimentation en est un facteur majeur, mais la composition de leur régime alimentaire n’est pas précisée dans l’étude. Il est donc possible que les compléments alimentaires soient la cause de leurs tumeurs, en étant majoritaires dans leur alimentation. Il n'y avait qu'un seul groupe témoin pour 9 groupes de test, donc le fait que la mortalité d’un des 9 groupes soit plus élevée n'est pas anormale. Le comité scientifique du Haut conseil des biotechnologies a montré que les variations entre les différents groupes de rats n’avaient rien de significatif. A noter que les rats fortement nourris aux OGM mouraient plus vieux, en moyenne, que les autres.
Gilles-Eric Séralini a choisi de publier son article dans une revue dont il avait lui-même dit qu’elle provoquait « un risque de créer des générations d'étudiants écœurés de science » et qui, quelques mois plus tard, devenait « sans aucun doute la revue la plus réputée au monde [dans le domaine de la toxicologie alimentaire] »... Néanmoins, l'étude du professeur Séralini a montré la nécessité de faire des études plus approfondies.
L'étude Hogan
Publiée dans la revue “Journal of agricultural and food chemistry”, l’étude du Pr. Hogan et son équipe du Collège de Médecine de l’Université de Cincinnati (Etats-Unis) démontre que la protéine R-amylase inhibitor-1, exprimée dans un pois transgénique, possède une structure différente de la protéine naturelle présente chez les haricots.
De tels pois transgéniques ont déjà fait l’objet d’analyses et d’essais en champs en Australie, la protéine transgénique devant leur conférer une résistance aux charançons des pois. Selon les scientifiques, la différence de structure observée est due au fait que les voies de synthèse des protéines sont différentes d’un organisme à l’autre. Par ailleurs, les auteurs montrent que la consommation de cette protéine transgénique par des souris, par le biais d’une bouillie de pois ou de haricots administrée durant quatre semaines, conduit à une réaction immunitaire qui n’a pas lieu lorsque la protéine consommée est la protéine naturelle. Ce type de réaction s’est même étendu à d’autres protéines naturellement présentes chez le pois qui interagissent avec la protéine transgénique. Suite à ces résultats, le 18 novembre 2005, ces pois transgéniques ont été détruits par l’organisation de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (CSIRO, Australie) qui les expérimentait.