Nous avons menés une recherche sur la production Argentine d'OGM, plus précisement le soja RR (Rondup Ready, une éspèce résistante au Rondup) durant les 6 dernières années.
Il faut savoir que les OGM sont introduits en 1996 sans la moindre contestation.
Aujourd’hui la moitié des terres cultivés en Argentine sont des plantations de soja OGM(18 million d’hectares). Une autre information importante: la quasi-totalité des OGM introduit en Argentine(essentiellement du Soja RR Roundup Ready) viennent de l’industriel Monsanto.
Au niveau des petits producteurs, on assiste à un drame humanitaire, en effet le gouvernement de l’Argentine a jugée que les petites exploitations de moins de 200 hectares étaient non rentables.
Et donc par conséquent pas moins de 200000 petits producteurs vont se retrouvés obligée de quitter leur terres à cause de la politique du gouvernement argentines de donner la priorité aux grandes exploitations.
Pour les petits exploitants qui parviennent à rester sur leurs terres, ils sont victimes de fortes contaminations chimiques.
Mais ce n’est pas tout, Monsanto avait clairement affirmé que l’introduction d’OGM baisserait la quantité de glyphosate mais l’utilisation a été multipliée par 14 pour une production 5 fois supérieure.
Cela fait un ratio de 14 :5, ce qui est très décevant. Mais cela est facilement compréhensible quand on sait que les GM de soja sont résistant au Roundup et donc on peut utiliser un mono herbicide donc il ne faut plus comme avant ou il fallait administré des micro doses de Roundup si on voulait que le soja survive et avec les GM de soja ou d’autres herbicides moins efficace .Donc avec le Roundup on peut utiliser un seul herbicide et on peut tout administré d’un coup pour toute une saison ce qui est très économique mais demande des très grandes quantités de glythophosate d’où le ratio 14 : 5.
Cet abus de glythophosate a de très grande retombée puisque des plantes ont réussi à résister à cette utilisation 14 fois supérieure et a donnée naissance par conséquence à des « super mauvaises herbes »
Pour lutter contre ces mauvaises herbes, et également contre le soja "spontané" (c’est-à-dire du soja qui pousse hors saison), les cultivateurs de soja ont commencé à pulvériser des herbicides plus forts sur leurs terres avant la plantation. On estime qu’actuellement 20 à 25 millions de litres de 2,4-D, 6 millions de litres d’atrazine (interdite dans l’Union européenne en 2004 parce qu’elle contamine les eaux souterraines) et 6 millions de litres d’endosulfan (un insecticide organochloré hautement toxique) sont utilisés sur les champs de soja chaque année. [4] Des experts cités dans une étude des Amis de la Terre considèrent que 25 millions de litres supplémentaires d’herbicides sans glyphosate seront nécessaires chaque année pour la lutte contre le sorgho d'Alep
Comme nous sommes dans un pays en voie de développement, les réglementations sanitaires ne sont pas assez exigeantes pour pouvoir protéger les nappes phréatiques et les exploitants agricoles ne prennent presque aucune mesure de sécurité pour éviter la contamination des sols et de l’air.
Les populations par conséquent subissent de graves problèmes médicaux et la situation ne semble s’améliorer.
Le passage d’une polyculture produisant viande, produits laitiers, lentilles, haricots et autres légumes bon marché à une quasi monoculture de soja a rompu l’association élevage et rotation de culture qui permettaient de bons rendements menace brisé la souveraineté alimentaire du pays i.e. les politiques d’agriculture les mieux adaptés pour le pays et a fait chuté de 50% en 15 ans le nombre d’exploitations laitières.
L’introduction des OGM a fait chuter la production d’aliments de base de façon drastique, l’Argentine se retrouve alors obligé d’importer massivement des denrées alimentaires et une partie de la Population commence à souffrir de la faim
L’un des avantages du soja OGM pour les gros exploitants agricoles est qu’il facilite l’agriculture "sans labour", c’est-à-dire un mode cultural qui permet un semis direct, ce qui signifie qu’ils ont besoin de peu de main d’œuvre. En effet, on estime qu’il suffit d’un seul ouvrier pour 500 ha de soja. Ceci permet donc aux exploitants de recourir à une culture intensive, à l’aide de machines gigantesques. Ils n’accordent que peu d’attention à la santé à long terme des sols, en particulier s’ils louent les terres et les rendent ensuite à leurs propriétaires une fois que leur fertilité a été épuisée. Ce type de culture permet d’engranger des profits énormes : l’un des plus gros producteurs, Grupo Los Grobo, qui cultive actuellement 150 000 hectares en soja, affiche des revenus annuels de 400 millions de dollars US et prévoit de doubler son chiffre d’affaires cette année.
Toutefois, pour permettre à quelques groupes financiers d’obtenir des profits importants, l’Argentine paie le prix fort, en compromettant son avenir à long terme. Chaque année, plus de 200 000 hectares de forêts primaires sont abattues au fur et à mesure de l’avancée de la frontière des terres agricoles. La monoculture intensive s’accompagne du lessivage, de l’érosion et de la dégradation des sols. On estime que la déforestation entraîne l’érosion de 19 à 30 millions de tonnes de sols par an. De plus, la culture du soja extrait des nutriments du sol et absorbe de l’eau, qui sont ensuite "intégrés" dans la récolte. Dans la pratique, cela signifie qu’un million de tonnes d’azote et 160 000 tonnes de phosphore sont "exportés" chaque année, en même temps que 42,5 milliards de mètres cubes d’eau.Ce sont là des pertes importantes. L’Argentine aura besoin de ces ressources à l’avenir pour son développement agricole.
La folie du soja RR, qui est en train de transformer le Cône Sud en "République du soja", comme certains l’ont appelée, n’a permis aucune augmentation de la productivité, malgré toutes les promesses des commerciaux. D’ailleurs, une enquête récente menée par l’Université du Kansas a montré que le soja RR avait un rendement moyen de 6 à 10 % inférieur à celui du soja conventionnel